Dans le monde du travail, la protection des travailleurs est primordiale. À cet égard, les chaussures de sécurité jouent un rôle crucial pour prévenir les accidents et garantir la santé des employés. Cet article vise à expliquer en détail les critères légaux de sécurité pour les chaussures de sécurité, afin d’aider les employeurs et les travailleurs à faire des choix éclairés.
Les normes applicables aux chaussures de sécurité
En France, la réglementation concernant les chaussures de sécurité se base sur des normes européennes. La norme EN ISO 20345 définit les exigences minimales pour les chaussures de sécurité, tandis que la norme EN ISO 20347 concerne les chaussures professionnelles sans embout de protection. Ces normes sont régulièrement mises à jour pour tenir compte des avancées technologiques et des retours d’expérience.
Les critères essentiels pour une bonne protection
Pour être considérées comme sécuritaires, les chaussures doivent répondre à plusieurs critères définis par la réglementation :
- La résistance à l’écrasement : Les chaussures doivent disposer d’un embout protecteur capable de résister à une force minimale définie par la norme EN ISO 20345. Cela permet de protéger le pied en cas de chute d’objet ou d’écrasement.
- La résistance à la perforation : Les semelles des chaussures doivent offrir une protection contre les risques de perforation par des objets pointus. Cette protection peut être réalisée par une semelle en acier, en composite ou en textile.
- L’adhérence : Les semelles doivent présenter un niveau d’adhérence suffisant pour prévenir les glissades et les chutes. La norme EN ISO 20345 définit plusieurs niveaux d’adhérence (SRA, SRB, SRC) selon la nature des surfaces et des conditions de travail.
- La résistance à l’énergie : Les talons des chaussures doivent être capables d’absorber un certain niveau d’énergie pour limiter les chocs et préserver les articulations du porteur.
Les chaussures adaptées aux différents secteurs d’activité
Selon le domaine professionnel, les risques peuvent varier et nécessiter des chaussures de sécurité spécifiques. On distingue ainsi plusieurs catégories de chaussures :
- Les chaussures S1, destinées aux milieux secs et non exposés à l’eau ou aux hydrocarbures. Elles offrent une protection antistatique, une absorption d’énergie au talon et une résistance à l’écrasement.
- Les chaussures S2, qui ajoutent à la protection S1 une résistance à la pénétration d’eau pendant au moins 60 minutes. Elles sont adaptées aux environnements humides et aux travaux en extérieur.
- Les chaussures S3, qui cumulent les protections S2 et ajoutent une résistance à la perforation de la semelle. Elles sont recommandées pour les chantiers, les ateliers et les activités exposées aux risques mécaniques.
Le rôle des employeurs et des travailleurs
Il appartient aux employeurs de fournir gratuitement les chaussures de sécurité adaptées à l’activité de leurs salariés. Les employeurs doivent également s’assurer que ces chaussures sont conformes aux normes en vigueur et qu’elles sont utilisées correctement par leurs salariés.
De leur côté, les travailleurs ont la responsabilité d’utiliser les chaussures de sécurité fournies par leur employeur et d’en prendre soin. Ils doivent signaler tout problème ou dégradation qui pourrait compromettre la protection offerte par les chaussures.
Dans un monde du travail où la sécurité est primordiale, il est essentiel de bien comprendre et respecter les critères légaux pour les chaussures de sécurité. En choisissant des équipements conformes aux normes et adaptés à chaque secteur d’activité, employeurs et travailleurs contribuent ensemble à prévenir les accidents et garantir un environnement de travail sûr.