Harcèlement au travail

Ces dernières décennies, le harcèlement devient, malheureusement, de plus en plus fréquent. S’il y a un domaine qui n’est jamais épargné par ce fléau, c’est bien le milieu du travail. Selon les données recueillies, un Français sur quatre est victime de harcèlement moral au travail. Les femmes sont les plus à être touché par le harcèlement psychologique et harcèlement sexuel. Une raison suffisante pour mettre la question au cœur des préoccupations.

Reconnaître les signes de harcèlement au travail

Au travail, il y a harcèlement à partir du moment où la victime est soumise à des petites attaques constantes. Elle peut se caractériser par une situation d’abus de pouvoir ou d’utilisation abusive de moyens et dans laquelle la victime ne peut se défendre. Dans le milieu professionnel, le harcèlement fait référence à un comportement qui humilie, fragilise, menaçant, abusif, répété. Il faut savoir que pour qu’il y ait harcèlement, il faut que les actes en causes soient répétés. L’acte doit avoir lieu plus d’une fois. Le harcèlement peut nuire à la santé mentale et physique du travailleur.

On parle de harcèlement psychologique quand les comportements ou les attaques nuisent psychologiquement à la personne. Il s’agit d’un acte vexatoire grave jusqu’à engendrer un milieu de travail néfaste.

A lire également  La législation du portage salarial: ce qu'il faut savoir

Il existe également un harcèlement moral qui se manifeste par des comportements abusifs, des gestes, des mots, des actes, des paroles, de l’intimidation, des insultes visant principalement à dégrader les conditions de travail de la victime.

Le harcèlement sexuel, qui est plus récurrent chez les femmes, est une forme de harcèlement souvent rencontré au travail. Il se manifeste généralement par des gestes déplacés, attitude provocante, contact physique non désiré par les personnes qui les subissent.

Les conséquences du harcèlement au travail

Le harcèlement au travail a forcément des conséquences négatives sur l’emploi. La conséquence directe et le risque de renvoi ou la prise de mesure disciplinaire qui vise souvent la victime. Et la conséquence indirecte est la mise en danger du travail de la victime, ce qui peut compromettre son avenir professionnel, ainsi que l’ambiance de travail qui est devenu menaçant, dégradant.

Outre la dégradation des conditions de travail du salarié harcelé, le harcèlement au travail peut même porter atteinte à la santé physique ou mentale de la victime. Cette pratique est vue comme une technique de destruction de la victime. C’est justement pour cette raison que la loi prévoit des protections et des recours pour les victimes.

Harcèlement au travail : ce que dit la loi

Il faut savoir que le harcèlement, quelle que soit sa nature, morale, psychologique ou sexuelle, est puni par la loi. L’auteur du harcèlement peut faire l’objet de plusieurs sanctions :

  • une sanction pénale prononcée par un juge
  • une sanction disciplinaire prononcée par l’employeur 
A lire également  Paris, une capitale qui cherche à attirer les entreprises

En réparation du préjudice subi par la victime de harcèlement, l’auteur du harcèlement est également tenu à verser des dommages et intérêts.

Le harcèlement moral est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende, tandis que la peine encourue au harcèlement sexuel est un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende.

En cas de plainte, la victime dispose de plusieurs options et hiérarchies pour entamer la procédure. À commencer par la procédure interne à l’entreprise, une procédure juridique de plainte auprès du service Bien-être au travail ou d’un tribunal compétent, recours auprès du juge pénal. Il est aussi conseillé d’alerter l’inspection de travail.