Au même rythme que l’évolution des réseaux sociaux, le phénomène d’usurpation d’identité numérique connaît également une véritable explosion. Malgré la protection des données personnelles, les risques d’atteinte à la vie privée sont toujours d’actualité. Personne n’est à l’abri de l’usurpation d’identité numérique.
L’usurpation d’identité numérique selon la loi
L’usurpation d’identité numérique a pour principal objectif d’utiliser l’identité d’autrui à son insu afin d’accéder à des données personnelles ou des comptes bancaires. Parfois, l’usurpateur aguerri arrive même à détourner des fonds ou porter atteinte à la réputation d’une entreprise ou d’une tierce personne. Grâce aux techniques de pointe qu’ils utilisent, l’usurpateur peut même avoir accès à l’adresse IP, les mots de passe, l’avatar, l’image et les logos de ses cibles.
L’usurpation d’identité numérique s’applique généralement grâce à deux techniques. D’une part, il y a l’ingénierie sociale ou la technique du phishing qui permet à l’usurpateur de dérober l’identité d’un tiers en s’informant à l’avance sur la personne ciblée. D’autre part, le pirate crée un faux site web, un faux profil avec l’identité usurpée.
Le à avoir en cas d’usurpation d’identité
Dès la constatation d’une usurpation d’identité, il y a plusieurs bons réflexes à adopter. Le changement de vos mots de passe est la première action à faire. Pour assurer une sécurité optimale à votre compte, il est conseillé de choisir des mots de passe à plusieurs chiffres, lettres et d’autres caractères spéciaux. Tous les contenus indésirables qui ont été mis sur votre compte doivent également être supprimés.
Avant de porter plainte pénale, il est important de réunir le plus de preuves sur l’infraction commise. Vous pourrez obtenir toutes les données permettant d’identifier l’auteur de l’infraction auprès de votre fournisseur d’accès internet.
Avec toutes les preuves recueillies, vous pouvez déposer votre plainte pénale auprès de la gendarmerie, la police ou le procureur de la République.
Il faut veiller à ce que vos données bancaires soient bien sécurisées. En cas de menace, il est important d’informer immédiatement la banque et les administrations concernées.
Les démarches à suivre face à l’usurpation d’identité
Il faut savoir que l’usurpation d’identité numérique est une infraction pénale. Il est de ce fait passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende.
Les préjudices occasionnés par l’usurpation d’identité numérique concernent deux catégories de victimes :
- La personne avec l’identité piratée
- Le tiers trompé
Pour porter plainte suite à une usurpation d’identité numérique, la procédure classique à suivre consiste à se rendre au commissariat ou à la gendarmerie à proximité. Vous avez encore l’option de déposer plainte auprès d’un officier de police judiciaire. Il se chargera de transmettre la plainte au procureur. Il appartient ainsi au procureur de décider si les poursuites devront être engagées ou pas.
En outre, vous avez le choix de déposer par lettre recommandée votre plainte auprès du procureur.
La plus simple aussi, c’est de demander l’ouverture d’une enquête. Vous devez pour cela envoyer votre plainte au juge d’instruction. Si l’identité de l’usurpateur est déjà à votre disposition, vous pouvez éviter l’enquête en saisissant directement le tribunal correctionnel.