La notion de personne de confiance est un concept essentiel dans le domaine de la santé. Instituée par la loi du 4 mars 2002, elle a été renforcée par la loi du 26 janvier 2016. Mais quel est le rôle exact de cette personne selon l’article L113-2 du Code de la santé publique ? C’est ce que nous allons tenter d’éclairer dans cet article.
Comprendre le concept de personne de confiance
La personne de confiance, selon l’article L113-2 du Code de la santé publique, est une personne choisie librement par le patient pour l’accompagner dans ses démarches médicales. Elle intervient en priorité lorsque le patient est hors d’état d’exprimer sa volonté ou de recevoir une information concernant sa santé. Son rôle principal est donc d’assister le patient dans les décisions médicales à prendre.
Le choix de la personne de confiance
Selon l’article L1111-6 du même code, toute personne majeure peut désigner une personne de confiance. Le choix est totalement libre : il peut s’agir d’un membre de la famille, d’un proche ou d’un médecin traitant. Ce choix doit être fait par écrit et peut être révoqué à tout moment.
Rôle et obligations de la personne de confiance
Si le patient n’est pas en mesure d’exprimer sa volonté ou de recevoir une information, c’est à la personne de confiance que revient ce rôle. Elle sera consultée en priorité par l’équipe médicale. Elle aidera également à l’expression des volontés du malade et veillera à ce que les décisions médicales respectent ces dernières.
Un rôle essentiel en fin de vie
Dans les situations où le patient est en fin de vie et ne peut exprimer sa volonté, la personne de confiance, si elle a été désignée, a un rôle crucial. Elle sera là pour assurer que les volontés du patient sont respectées. Sa parole aura alors plus d’importance que celle des proches familiaux qui n’auraient pas été désignés comme personnes de confiance.
L’importance d’une bonne communication avec la personne de confiance
Pour assurer son rôle efficacement, il est primordial que le patient communique régulièrement avec sa personne de confiance. Il doit lui faire part des soins qu’il souhaiterait refuser ou accepter si jamais il était incapable d’exprimer lui-même son consentement.
Droits et responsabilités supplémentaires pour les professionnels médicaux
Avec cette disposition légale, les professionnels médicaux ont une obligation supplémentaire : celle d’informer et consulter en priorité la personne de confiance. Ils doivent s’assurer qu’elle comprend bien les informations relatives à l’état du patient afin qu’elle puisse remplir son rôle convenablement.
Ainsi, loin d’être anodine, la nomination d’une personne de confiance joue un rôle capital dans le parcours médical du patient. Cette figure juridique permet au patient d’être accompagné et soutenu dans ses démarches médicales et assure que ses volontés seront respectées lorsque lui-même ne sera plus en mesure des exprimer.