Dans le Code civil, durant les mariages un article lu à la mairie souligne que l’autorité parentale doit s’exercer sans violences physiques ou même psychologiques. C’est seulement, 40 ans après la Suède que la France compte officiellement parmi les 56 Etats à bannir les châtiments corporels suite au vote de la proposition de loi visant à interdire les « violences éducatives ordinaires » incluant coups, gifles, et également les humiliations, les insultes, les brimades ou même les moqueries.
85% des parents français ont recours à des violences dites éducatives
Malgré le fait que le texte interdisant les parents à exercer des violences physiques ou psychologiques aux enfants est lu à la mairie durant les mariages, il se trouve que 85% des parents français ont recours à des violences dites éducatives selon le Fondation pour l’Enfance. Pour contrecarrer cette habitude, le message de prohibition figurera dans le Code pénal en appui de l’article 222-13. Pour lui accorder plus de visibilité, il sera également mis en première page de l’ensemble des carnets de santé de nos enfants.
Pour « une éducation bienveillante fondée sur le dialogue »
Les violences exercées sur l’enfant laissent souvent des conséquences durables et la plupart des orateurs ont même dressé un bilan accablant sur ces conséquences. Le plus souvent, la baisse de l’estime de soi et l’augmentation des comportements antisociaux touchent les victimes. Ce texte envoie donc un signal fort à toutes les unités concernées. Son adoption traduit aussi la volonté du gouvernement de promouvoir une éducation bienveillante fondée sur le dialogue ainsi que sur le respect mutuel dans le cadre de la nouvelle approche des politiques de l’enfance.
La France est enfin en conformité avec les traités internationaux
Ce texte fait entrer la France en conformité avec les traités internationaux. Bien évidemment, il ne faudra pas seulement l’énoncer, il sera aussi nécessaire de l’encadrer. Pour bannir les violences encore communément justifiées et admises et justifiées, tous les acteurs doivent mettre en place des mesures bien strictes. Certes le Code pénal prévient et punit toute violence, mais qu’en est-il de la jurisprudence, qui reconnaît encore parfois aux parents ce qu’on appelle le droit de correction ? Dans tous les cas, le texte va déjà permettre d’accompagner le changement social déjà à l’œuvre. De plus, la France ne sera peut-être plus épinglée par les instances internationales étant donné qu’elle se met désormais en conformité avec les traités internationaux.
Une bonne nouvelle pour tous les acteurs qui visent à protéger les droits des enfants, mais est-ce que les parents français seront aussi heureux qu’eux de savoir qu’ils ne pourront plus désormais « corriger » leurs enfants comme auparavant ?