L’action sociale et médico-sociale est un domaine complexe et essentiel pour la protection des personnes fragilisées. Cet article se propose de vous éclairer sur les contours de ce secteur, en se basant notamment sur le cadre législatif posé par l’article L111-2 du Code de l’action sociale et des familles. Nous verrons comment cette disposition légale structure l’ensemble des actions menées en faveur des personnes vulnérables et quelles sont les principales institutions impliquées.
Les fondements de l’action sociale et médico-sociale selon l’article L111-2
L’article L111-2 du Code de l’action sociale et des familles (CASF) pose les principes fondamentaux qui régissent l’action sociale et médico-sociale en France. Il s’agit notamment :
- de prévenir ou surmonter les difficultés sociales rencontrées par les individus ou les familles ;
- d’accompagner les personnes âgées, handicapées ou dépendantes pour leur permettre de mener une vie autonome et d’être intégrées dans la société ;
- de soutenir la parentalité, afin d’aider les parents à assumer leurs responsabilités éducatives et affectives vis-à-vis de leurs enfants.
L’article L111-2 insiste également sur le respect des droits fondamentaux des personnes concernées, tels que la dignité humaine, l’intégrité, la non-discrimination, la protection de la vie privée et familiale, ou encore le droit à l’information et à la participation active dans les décisions les concernant.
Les acteurs de l’action sociale et médico-sociale
Plusieurs institutions sont chargées de mettre en œuvre les principes posés par l’article L111-2 du CASF. Il s’agit notamment :
- des services de l’État, qui définissent la politique nationale en matière d’action sociale et médico-sociale, élaborent les réglementations applicables et allouent les ressources financières nécessaires ;
- des conseils départementaux, qui ont la compétence générale en matière d’aide sociale (aide à domicile, hébergement, protection de l’enfance, insertion professionnelle…) et qui assurent le financement des établissements et services médico-sociaux ;
- des communes et intercommunalités, qui mettent en place des actions de proximité pour répondre aux besoins spécifiques de leur population (centres sociaux, crèches, services d’aide aux personnes âgées ou handicapées…) ;
- des organismes gestionnaires (associations, mutuelles, fondations…), qui créent et gèrent les établissements et services médico-sociaux (maisons d’accueil spécialisées, foyers d’hébergement pour travailleurs handicapés, centres d’éducation spécialisée…) ;
- des professionnels du secteur social et médico-social (assistants sociaux, éducateurs spécialisés, psychologues…), qui accompagnent directement les personnes concernées dans leurs démarches et leurs projets de vie.
Les dispositifs d’évaluation et de contrôle
Afin de garantir la qualité des actions menées dans le cadre de l’article L111-2 du CASF, plusieurs dispositifs d’évaluation et de contrôle sont mis en place :
- la procédure d’autorisation des établissements et services médico-sociaux, qui permet aux autorités compétentes (État ou département) de vérifier leur conformité aux normes légales et réglementaires, ainsi que leur adéquation aux besoins des personnes concernées ;
- le schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale, qui définit les priorités et les objectifs à atteindre sur le territoire, en tenant compte des spécificités locales et des attentes des usagers ;
- l’évaluation interne et externe des établissements et services médico-sociaux, qui vise à mesurer leur efficacité, leur pertinence et leur impact sur la qualité de vie des personnes accompagnées ;
- les inspections menées par les services déconcentrés de l’État (directions régionales ou départementales de la cohésion sociale) ou par les conseils départementaux, afin de contrôler le respect des obligations légales et réglementaires par les opérateurs du secteur.
Le respect des principes posés par l’article L111-2 du CASF est donc assuré par un ensemble d’acteurs publics et privés, qui œuvrent conjointement pour prévenir et surmonter les difficultés sociales, accompagner les personnes fragilisées et soutenir la parentalité. Ces actions s’inscrivent dans un cadre légal et réglementaire exigeant, qui garantit la qualité des prestations fournies et le respect des droits fondamentaux des usagers.
Ainsi, l’article L111-2 du Code de l’action sociale et des familles constitue une pierre angulaire de l’action sociale et médico-sociale en France. Il fixe les objectifs à atteindre, les valeurs à respecter et les missions à remplir par les différents acteurs du secteur. Sa mise en œuvre s’appuie sur des dispositifs d’évaluation et de contrôle rigoureux, afin de garantir l’efficacité des actions menées et le bien-être des personnes concernées.